📈 Le marché des produits bios ne cesse de croître, même s'il tend à s'essouffler.

En 2020, le marché des produits bios représentait 13 milliards d'euros et n'a cessé de croître depuis 2015. Cependant, comme le montre le graphique ci-dessous, on note un léger essoufflement de cette croissance, qui était de +16% en 2018 et qui est passée à +12% en 2020.

Cet essoufflement s'est surtout ressenti dans les magasins généralistes. Les autres types de magasins, plus spécialisés, ont certes connu un ralentissement de la croissance de leur chiffre d'affaires jusqu'en 2019, mais celle-ci a marqué son retour en 2020.

Évolution (%) du chiffre d'affaires des produits alimentaires bios par circuit (année n/n-1)

Malgré tout, le total des achats des ménages en PGC-FLS bio (Produits de Grande Consommation - Frais Libre Service) a diminué en 2021 et 2022, entrainé par des difficultés du marché à la sortie de la crise sanitaire et par le contexte inflationniste.

Le nombre d'exploitations engagées dans l'agriculture biologique et les surfaces agricoles certifiées bio continuent, elles, de croître.

🔎 Observatoire de la production bio (Agence Bio)

👥 Un profil de ménages spécifique

Le profil le plus représenté est celui d'un ménage sénior aux revenus aisés.

Spécifiquement sur l'offre végétale (représentée par la catégorie "Autres PGC" dans les graphiques ci-dessous), les moins de 35 ans constituent le cœur de cible. Sur cette catégorie de produits, ces ménages consomment en effet près de 40% de plus que la moyenne des ménages français.

Dépenses en produits bio par catégorie de revenus (base 100 tous ménages acheteurs de produits bios confondus)

Dépenses en produits bios par tranche d'âge (base 100 tous ménages acheteurs de produits bios confondus)

On note également une sur-représentation des personnes vivant seules dans la consommation des PGC d'épicerie issus de l'agriculture biologique.

🔭 Perspectives d'évolution

L'année 2020 marque un net ralentissement des dépenses des ménages pour les produits issus de l'agriculture biologique. Ce phénomène est accentué par le contexte inflationniste actuel, impactant les ménage dans leurs choix de consommation.

La volonté de plus en plus importante de consommer local tend également à détourner une partie des consommateurs bios vers des produits issus d'une agriculture géographiquement plus proche d'eux.

A court terme, les arbitrages en défaveur du bio vont très probablement se poursuivre, mais les prises de conscience écologiques devraient jouer favorablement sur le moyen/long terme.

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