Quand Google Maps devient payant (et cher)… Vers qui se tourner ?
Plusieurs articles ont déjà été rédigés sur ce sujet, mais voyant encore trop régulièrement des sites web avec des cartes Google Maps qui ne fonctionnent plus, nous avons décidé d’en remettre une couche.
Une hausse des tarifs ?
Pour le particulier, Google Map a été, est, et restera « gratuit ». C’est pour le professionnel que les choses changent.
Historiquement, Google n’a pas inventé la cartographie en ligne, comme le rappelle Christian Quest dans son article sur le sujet : « MapQuest ou Michelin (ViaMichelin) étaient déjà présents et le projet OpenStreetMap avait démarré peu de temps avant [que Google ne lance Maps]« . Cependant, l’outil s’est très vite imposé, notamment grâce à la possibilité d’intégrer les cartes directement sur son site web.
Et ça a tellement bien fonctionné, que quelques années après son lancement en 2005, Maps est devenu payant. Mais cela ne concernait que les sites à fort trafic comme l’explique ce post sur le forum developpez.com. Le principe de fonctionnement est simple : vous dépassez un quota d’utilisation de Google Maps, vous payez.
Les alternatives comme OpenStreetMap ont alors commencé à être utilisées.
Si vous ne connaissez pas OSM, on le décrit souvent comme le Wikipedia de la carte : une carte mondiale, collaborative, que chacun peut consulter et enrichir librement. Et éthique avec ça – comprenez sans CGV qui changent tous les 4 matins pour pomper toujours plus vos données personnelles.
Après cette petite montée en puissance d’OSM (Foursquare, Wikipedia et Pinterest avaient notamment fait le choix d’oublier les cartes de Google), le géant du web décide de réduire ses tarifs en 2012.
« Tout le monde nous utilise. Que va-t-on faire maintenant? »
(Citation de cet article de Loic Ortola)
En juin 2018, Google reprend sa stratégie de monétisation : c’est reparti à la hausse ! Et pas qu’un peu. Le quota d’affichage gratuit a été réduit de 25 fois, tandis que les tarifs ont été multipliés par 14 par rapport au montant précédent. Ce qui était auparavant gratuit vaut désormais quelques milliers de dollars.
Des cartes désactivées sur beaucoup de sites…
Avant le passage à la caisse, Google désactive l’affichage de la carte.
« Impossible de charger Google Maps correctement sur cette page. »
(Citation : Google, sur de nombreuses pages web où Maps était intégré)
Si vous voyez ce message, c’est que les quotas gratuits ont été dépassés, et que pour réactiver l’affichage de Gmaps, il va falloir entrer les numéros de sa carte de crédit.
Cette mésaventure est arrivée à beaucoup de sociétés ou d’organismes publics qui n’ont pas anticipé le dépassement des quotas.
Bonjour @tourisme_rennes ! Vous avez des petits soucis de #cartographie sur votre site… N'hésitez pas à utiliser des solutions libres basées sur @openstreetmap, plus respectueuses de vos visiteurs !#SwitchToOSM@OSM_FR @PanierAvide @VentuEnzo pic.twitter.com/fjOktGYNrI
— Jérôme Gombaud 🚴 🎮 🧭 (@JeromeGmb) August 19, 2018
Beaucoup se trouvent toujours dans cette situation comme le site de l’Office de Tourisme de Rennes (qui a prévu de changer d’outil) (voir le Tweet ci-dessus).
[Mise à Jour 28/11/2018 : l’Office de Tourisme de Rennes a opté pour l’outil Mapbox, avec un fond OpenStreetMap]
Quelles alternatives ?
Comme le rappelle cet article du journal Le Monde : « On a plus que jamais besoin d’alternatives libres » ! Et ces alternatives, elles existent !
Beaucoup sont basées sur le projet OpenStreetMap, qui nous tient particulièrement à cœur.
OpenStreetMap ?
Comme nous l’avons déjà évoqué précédemment, OSM est l’alternative libre à Google Maps (et souvent bien plus riche et précise).
On vous laisse juger par vous-même avec l’exemple ci-dessous, représentant le centre-ville d’une commune de la première couronne rennaise :
Ce que vous pouvez voir sur OSM et pas sur Google Maps (dans cet exemple) :
- Les parkings autour de l’école
- Les portails d’accès à l’école
- Les cheminements piétons
- Les pistes cyclables
- Les commerces (plus nombreux que sur Gmaps)
- Les arbres
- Le terrain de sport de l’école
- La statue en face de la médiathèque (« L’Espoir »)
- La boite aux lettres pour déposer votre courrier
- Les numéros d’adresses
On continue ?
OSM : la crème de la crème ?
Vu sous cet angle, se tourner vers OpenStreetMap est alléchant. Mais on ne se le cache pas, certaines zones plus rurales sont parfois moins bien cartographiées (il y a mathématiquement moins de contributeurs dans ces zones). De plus, comme le rappelle Christian Quest dans l’article du Monde, « Face à l’explosion des tarifs de Google Maps, la cartographie libre est un recours, mais pas n’importe comment« . En effet, les moyens (techniques et financiers) du projet OpenStreetMap ne permettent pas de fournir directement un service (et de le garantir) pour tous les acteurs qui utilisaient la solution de Google.
OpenStreetMap doit être vu comme une base de données avec laquelle des entreprises vont fournir des services, notamment l’affichage d’une carte sur votre site web. Mieux vaut donc vous tourner vers des sociétés spécialisées. Rassurez vous, les tarifs sont plus avantageux que ceux de Google !
C’est également l’occasion de découvrir tout ce que la cartographie pourrait apporter à votre métier : elle est bien souvent sous-estimée ! (gestion, indicateurs commerciaux, pilotage, optimisation de tournées…)
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter les acteurs de la cartographie, qui sont là pour vous accompagner, comme par exemple :
- Enzo Venturini : eventurini@akhos.fr | www.akhos.fr
- Adrien Pavie : adrien@pavie.info | www.pavie.info